« Des zadistes venant de Nantes ? » Panique à bord !
Dans l’article « Des zadistes venant de Nantes ? » de l’édition des DNA du 19 janvier, deux journalistes ont interrogé pro et anti GCO sur l’arrivée censé supposer, de renforts d’Ouest en Est… Une inquiétude que d’autres médias ont également cherchée à savoir.
Les pros GCO :
Euh ! 🤔… Dis Herrmann, tu ne te foutrais pas de la gueule du monde ? Dire – « Il y a moins de polémique ici qu’ailleurs, dit-il. Conseil régional, conseil départemental, ville, Eurométropole, CCI sont au diapason pour dire qu’il faut faire le GCO. » – … c’était la même chose pour l’aéroport !
Quant à Heimburger, on se demande s’il connaît vraiment le dossier du GCO. Non parce que dire qu’ « il n’y a pas forcément de comparaison possible entre NDDL et le GCO » c’est prendre les gens pour ce qu’ils ne sont pas ! Parce que des similitudes entre les deux projets, Vinci en a des camions pleins !
Les élus et porteurs du projet, sous leur air ‘j’suis pas inquiet’ ont les pétoches !
Les opposants :
Si elle dit ne pas avoir de « visibilité » sur une éventuelle arrivée à Kolbsheim de zadistes issus de NDDL, elle n’exclut pas de leur donner l’hospitalité : « Nous n’avons pas de contacts spécifiques, et j’imagine que cela ne se fait pas du jour au lendemain. Mais s’ils arrivent avec de quoi se loger [tentes ou caravanes] ou de quoi construire des cabanes, nous les accepterons. » Bruno Dalpra, du collectif GCO Non merci et coordinateur du collectif Alsace NDDL, dit la même chose : « Si des zadistes de Loire-Atlantique nous rejoignent, ils seront les bienvenus. »
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« Si des zadistes se présentaient à Kolbsheim, à condition qu’ils soient des ‘‘militants de cause, de projet’’, je les regarderais comme je regarde ceux de Kolbsheim : avec bienveillance », appuie le maire de Kolbsheim, Dany Karcher. « On pourrait accepter des zadistes NDDL dans l’esprit de la convergence des luttes, s’ils respectent le pacifisme qu’impose la charte de la ZAD de Kolbsheim », confirme Caroline Ingrand-Hoffet, la pasteur de la commune, en pointe dans la mobilisation contre le GCO.[…]
Il faut arrêter de prendre les zadistes pour ce qu’ils ne sont pas !
Aux questionnements des journalistes, l’approche des opposants est intéressante. Il y a l’avis du terrain, pas forcément légaliste et les légalistes. Des divergences d’opinions peuvent paraître, sans pour autant être incompatible. Nous sommes pour la désobéissance civile, sans pour autant devoir l’appliquer quotidiennement et quant à même nous soyons contraint à la mettre en oeuvre, c’est dans un esprit de non-violence, parce que se défendre, n’est pas de la violence !
Quant à la recherche de savoir ce que nous allons faire des zadistes de Notre-Dame-des-Landes. On doit dire que la question prête à faire rire. D’une part, parce que l’avenir de la zad n’est pas encore scellé. D’autre part, c’est mal connaitre la résistance aux projets inutiles. Dans le fond, bien évidemment, nous n’allons pas repousser ceux qui voudraient venir nous aider. C’est d’ailleurs ce que répond nos camarades dans l’article des DNA. Dans la réalité, toutes les bonnes volontés sont et seront les bienvenues qu’elles viennent de l’Ouest, du Sud, du Nord ou tout simplement de l’Est. Même le voisin.e d’accoté l’est aussi ! 🙂
La vraie question des journalistes était : « comment allez-vous gérer l’arrivée d’éléments de l’ultra-gauche, anarchistes et violents ? »
Comme si être zadiste se résumait à ça ! C’est franchement insultant et réducteur pour toutes les personnes qui oeuvrent dans la lutte et qui sont chacun à sa manière zadiste. Parce que c’est quoi un zadiste ? Un habitant d’une zad ? Oui, peut-être ! Mais il peut être permanent ou occasionnel. Il n’y a pas de différence. Défendre la terre est une facette. L’autre est de vouloir un autre monde que celui dans lequel nous sommes… Oui, pour un politique qui veut que rien ne change, c’est violent comme concept !
Ici, sur la zad de Kolbsheim, au spot et ailleurs sur le tracé hypothétique de l’autoroute à péage de Vinci, nous sommes là pour défendre la terre, la faune et la forêt. Ici pour défendre l’intérêt général collectif et non la multinationale protégée par tel ou tel politique en costard cravate planqué derrière des œillets à croire qu’il défend le citoyen là où le citoyen ne le reconnaît plus.
ZAD : après NDDL, la lutte continue de plus belle à Roybon
» La ZAD de Roybon s’organise entre la réalisation d’un quotidien en harmonie avec la nature, et le militantisme engagé dans la défense de l’environnement. Contactés par la rédaction, les zadistes ont fait part de leur joie. « On est très content et contente de voir que le gouvernement reconnaît notre démarche, raconte Altaïr*. Mais on est un peu inquiet aussi. Ce n’est qu’une demi-victoire, car les gens vivant à NDDL doivent quitter les lieux. Un délai qui correspond à la trêve hivernale leur a été accordé. C’est déjà bien, mais ça n’empêche qu’ils vont devoir quitter leurs lieux de vie où, au fil du temps, ils ont tissé des liens, installé des cultures. Ces habitations ne sont peut-être pas légales, mais pour nous elles sont légitimes. » »
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/ZAD-apres-NDDL-la-lutte-continue-de-plus-belle-a-Roybon
Eh oui, celles et ceux qui ont des intérêts à ce que cette autoroute à péage contournante se fasse ont peur que l’opposition anti GCO se « muscle ». Mais il ne faut pas oublier qu’en politique, tout est rapport de force. Qui dit force ne dit pas forcément violence, mais détermination et mobilisation sans compter la persévérance. En Alsace, terre de naissance de l’écologie politique, les combats des Solange Fernex et autres (Markolsheim, Wyhl, …Fessenheim !) sont des exemples de victoires non-violentes qui sont dans notre « ADN alsacienne » : on ne dit rien pendant un moment, on observe et puis, tout à coup, il peut y avoir une mobilisation inter-générationnelle rapide et déterminée… Vous pouvez compter sur nous !