A quand commence la lutte anti-GCO ? Bien que le nombre d’année diffère, tou.te.s s’accordent à la fixer à la première mention de ce projet aberrant… C’est-à-dire à 1973. Un projet vieux de 45 ans !!
A quand commence l’occupation permanente, et la ZAD ? A nouveau, la date exacte est floue. Mais si le 14 juillet a été choisi, les raisons et symboles y sont forts et nombreux. Notre fête nationale rappelle un soulèvement populaire contre une société dirigé par une élite minoritaire qui cherchait à imposer une vision ne bénéficiant qu’à une minorité riche. Elle correspond aussi à la fête de la Fédération, et porte les valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité. Tous ces éléments se retrouvent dans la ZAD du Moulin. Le 14 juillet 2017, les opposant.e.s au projet se retrouvaient pour un moment festif, pour marquer leur volonté de construction d’un monde qui respecte les Humains et leurs environnements.
A nouveau, de nombreu.ses.x militant.e.s se sont retrouvé.e.s pour confirmer leur engagement, et faire entendre à Vinci et à ses soutiens que la lutte est plus vivante que jamais. Au delà de nos différences, parfois de nos engueulades, nous sommes là et bien présents. Nous ne lâchons rien. Notre combat est juste et notre coeur pur d’une volonté à faire tomber ce projet d’un autre siècle…
Vivante, et pas seule. De nombreux écologistes se battent sur tout le territoire pour faire respecter la nature et l’avenir de nos enfants. Bien qu’impactant généralement un très large territoire, ces luttes sont souvent mal-connues. La ZAD du Moulin est le lieu idéal de la confrontation de l’ensemble de ces combats. Nous avons ainsi eu le plaisir de débattre des nombreuses problématiques d’enfouissement de déchets. Les projets industriels polluants et dangereux se font foule : dépôt d’amiante dans le Parc Régional des Vosges du Nord, le dépôt de déchets industriels ultimes dans la mine de potasse de Stocamine du Haut-Rhin ou le projet de poubelle nucléaire à Bure. A chaque fois, le discours présente des similarités dans l’intérêt financier d’un très gros industriel, et l’aveuglement volontaire des politiques.
Les discussions ont porté par la suite sur la question du sur-dimensionnement de l’incinérateur de Strasbourg, qui vise à faire venir des quantités déraisonnables de déchets par poids lourds pour les incinérer dans nos poumons. De même, l’urbanisme de l’Eurométropole, avec l’hyper densification des villes et tout particulièrement celle de Schiltigheim pris en exemple.
Les échanges se sont interrompus le temps d’une soirée festive. Tartes flambées et bières ont accompagnées un diaporama des photos, faisant une rétrospective de l’année écoulée. Celle-ci fut dense en actions, émotions et évolutions. Évolution de la ZAD, avec des constructions et des personnes diverses. Évolution du dossier, avec les 7 avis négatifs, fruit de notre engagement (chacun à son niveau et en fonction de ses convictions), et qui confirment l’inutilité et la dangerosité du projet. Évolution de la lutte, allant du blocage des machines à de nombreuses reprises, à l’expulsabilité de la ZAD… Et surtout, les chants autour du feu de bois, qui ont résonné, une fois de plus, jusqu’au bout de la nuit.
Tous ses souvenirs ont rappelé que la lutte repose sur l’union de toutes nos diversités. La présence des zadistes, permanents, vigilants. Le travail sans relâche des associatifs, juristes et élu.e.s. La générosité des dons et de la présence des soutiens. C’est en contribuant chacun.e à notre niveau, qu’il a été possible de remettre en question le projet dans son entièreté.
Ensemble, nous avons créé l’improbable… Et nous le referons, jusqu’à ce que notre monde offre un avenir à l’ensemble des générations à venir.
Un très grand merci à tou.te.s celles et ceux qui ont rendu ce week-end et cette soirée possible. Nous sommes dé-terre-minés, la ZAD reste debout, la lutte n’a pas encore dit son happy end…
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A noter la sortie prochaine de la vidéo commémorative des un an d’occupation
(en cours de montage au moment de boucler cet article).
Camille
Ce texte
LU ET APPROUVE
se doit aussi être félicité
tant pour ses sujets évoqués
que pour sa rédaction développée.
Dommage de vouloir absolument coller la doctrine vegan au mouvement. Le végétarisme à la rigueur. Mais le vegan n’est-ce pas l’expression d’une forme d’extrémisme hors-sujet ?