« Ça devait arriver à un moment. Nous y sommes ! »
Une quarantaine de militant.e.s anti-GCO et habitant.e.s de la zad se sont rassemblé.e.s devant la CCI, comme il était convenu. Au même moment, nous apprenions la décision du tribunal d’autoriser l’expulsion de la zad – « Ça devait arriver à un moment. Nous y sommes ! » – Peu avant 18h, le groupe de manifestants a pris la direction de l’hôtel du préfet. Une entrevu avait été demandé par un membre du collectif GCO NON MERCI. Monsieur le préfet, tellement courageux, entre ce qui c’est passé chez nos copains-copines contre le projet Cigéo le matin et la décision du TA d’autoriser l’expulsion de la zad, a fait barricader la place du petit Broglie pour éviter que l’on vienne lui chatouiller les pieds. Résultat : le groupe de manifestants est reparti en direction de la place de l’Homme de fer où il a marqué un temps d’arrêt, puis est remonté en direction de la CCI en passant par l’avenue des Grandes arcades, perturbant ainsi la la circulation du tram en centre ville, en criant : « GCO Pollution Vinci assassin ».
Le soir, autour de 20h, les copains-copines qui était à Strasbourg sont revenu.e.s à la zad. Beaucoup de monde présent pour l’assemblée de lutte. François Zind, l’avocat d’habitant.e.s du moulin, a fait le point sur la décision rendu par le tribunal administratif : le tribunal s’est finalement déclaré compétent en prenant en compte le fait qu’ARCOS, même si l’Etat n’est pas encore définitivement propriétaire des terrains, avait un certain nombre d’autorisation par arrêté préfectoral lui autorisant l’accès pour réaliser les travaux préparatoires qu’il n’a pas pu encore faire dû à l’occupation et ordonne aux habitants de la zad de quitter les lieux. Il autorise le recours à la force publique « si nécessaire ». Décision à effet immédiat après notification (ce qui a été fait via l’avocat). En revanche, il n’accède pas à la possibilité de faire constater par huissier un éventuel blocage par « tout opposant », ni que cela leur coûte 500 euros par heure entamée. Le droit à agir n’est pas interdit. Les opposants peuvent donc poursuivre leurs actions et pourquoi pas, empêcher les machines de Vinci et sous-traitants de travailler.
L’esprit général reste au combat. Un texte d’appel va sortir dans la journée de jeudi. Nous appelons chacun.e à rester vigilant.e.s et se ternir prêt au cas où. Reportez-vous aux consignes en cas d’alerte. A lire ici :
On ne lache rien !
VINCI DEGAGE