ZAD Notre-Dame-des-Landes : Mutiler et après ?

Les violences policières atteignent leur comble à Notre-Dame-Des-Landes. Visiblement 11 000 grenades n’ont su apaiser les pulsions belliqueuses de notre gouvernement et de son armée. Aujourd’hui les militaires en bleu ont fait une victime de plus, allant jusqu’à lui arracher son avant-bras.
Ce crime est le reflet de la logique du traitement de la question de la ZAD de Notre-Dame des Landes. Le mot d’ordre, reprise de celui de Totó Riina est simple : « Soumettez-vous ou mourrez ».

Que peut-on dire d’un pays qui laisse sa police s’en prendre physiquement à ses propres citoyen.ne.s ? Ou son comportement est similaire à celui d’une mafia commandé par une minorité conservatrice et sectaire qui n’a de repos qu’après la disparition de toute forme d’alternative à leur modèle de société.

Aujourd’hui, en tant qu’Humain, citoyen, militant, nous ne pouvons qu’exprimer notre désarrois pour la victime, notre colère face à l’injustice et notre pitié pour les bouchés.

Nous exprimons ici notre soutien de tout cœur à celles et ceux qui s’engage au péril de leur intégrité physique, pour réclamer l’existence d’un petit bout de monde où ils pourront vivre libre, et en paix.

Le monde qui permet des gros projets inutiles et imposés et détruit notre environnement et notre future montre ici son vrai visage. A Kolbsheim comme à Nantes, et partout en France et dans le monde nous appelons les citoyen.ne.s à se lever et à exprimer pacifiquement leur désaccord de cette orgie de violence ne s’engageant dans les luttes et ZAD proche de chez eux.

Ce n’est pas la nature que nous défendons, c’est la nature qui se défend au travers de nous.

Nous ne voulons ni de Vinci, ni du monde qui le cautionne.

Des habitant.e.s. de la zad du Moulin
et des militant.e.s anti-GCO

nddl


Suite à l’annonce d’un blessé grave ce matin
Communiqué de l’équipe médic et du groupe de soignant.e.s de la zad

Aux alentours de midi ce matin, une personne aurait été blessée gravement suite à une charge impliquant des tirs venant de la gendarmerie. La présence policière nous ayant empêché de porter secoursà cette personne, nous ignorons ce qu’elle est devenue et la nature exacte de ses blessures. Depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police. Nous déplorons la situation dramatique d’aujourd’hui mais n’en sommes pas surpris. Nous avons déjà dû prendre en charge plus de 300 blessés lors de ces dernières semaines suite, entre autre, à des tirs de grenades GLI-F4, grenades de désencerclements et flah-balls. Nous réaffirmons que ce que le gouvernement met en oeuvre pour réprimer la zad est susceptible chaque jour de provoquer un mort, tout cela pour continuer à détruire des maisons et lieux de vie. Nous aimerions pouvoir dire que toute la lumière sera faite sur cette affaire mais, le classement sans suite de toutes les plaintes déposées suites aux violences policières du printemps 2016 à Nantes montre bien qu’il n’y a pas de justice à attendre pour ces victimes. La situation d’aujourd’hui repose plus que jamais la question suivante : jusqu’où l’Etat est-il prêt à aller pour combattre les formes de vie collectives qui ne rentrent pas dans leurs cases ? Il faut que le dispositif policier se retire enfin de la zad et cesse ses attaques.

source : zad.nadir

Nouveau communiqué – jeudi 24 mai 2018 – à lire ici


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