Samedi 8 décembre, c’était l’acte IV des gilets jaunes. C’était aussi la journée internationale contre les GPII et le jour choisi par de nombreuses ONG et associations citoyennes de marcher pour le climat.
Qu’a-t-on retenu de cette journée ? RIEN! Hormis que la France est en proie à des violences inacceptables.
Qui sont responsables ? Le chef de l’État et le gouvernement, défendu par un cartel d’élus ou de personnalités hors-sols, déconnectés des réalités quotidiennes de millions de Français.
Au lieu de tenter l’apaisement, de répondre aux revendications des gilets jaunes, du moins aux principales, l’État répond avec 15 jours de retard. L’abandon de la taxe carbone n’est ni une bonne nouvelle, ni une réponse satisfaisante. Au lieu de ça, nos dirigeants poursuivent une politique qui continue de protéger les 1% au détriment des 99% autres, tout en mettant l’urgence climatique et sociale dos à dos.
Une répression vers l’infini
Certains ont manifesté pour demander plus de justice sociale, d’autres, des réponses et moins de blabla face à l’urgence climatique, parfois pour les deux à la fois.
Que l’on soit d’accord ou pas avec les gilets jaunes, l’engrenage de répression et de violences ne semble plus vouloir s’arrêter depuis quatre semaines. Le mouvement bat ainsi tous les records en nombre de gardes à vue, de personnes déferrées en justice, de milliers de grenades et balles de défense tirées sur les manifestants et de personnes estropiées. La répression s’abat aussi sur les lycéens, voire même sur des responsables d’association mis en garde à vue samedi pour avoir notamment maintenu une marche pour climat interdite par la préfecture (1).
Le site d’info Basta, a fait l’inventaire de la répression envers les Gilets Jaunes (2) :
➡️ 3300 arrestations
➡️ 1052 blessés
➡️ un coma
➡️ un décès
Les inquiétants « records » répressifs contre la mobilisation sur la loi travail et lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes sont désormais désuets. Face aux revendications du peuple, une répression hors normes en guise de réponse, l’État s’enfonce-t-il vers un État policier, l’antichambre d’un régime dictatorial ? Jusqu’où le gouvernement ira-t-il ?
Ils ont des armes de guerre…
Alors que le mouvement des gilets jaunes prend actuellement un tournant sans précédent et que des dizaines de personnes ont été gravement blessées lors des manifestations des 24 novembre et 1er et 8 décembre, Désarmons-les, collectif contre les violences d’Etat, a mis en ligne une présentation filmée des armements du maintien de l’ordre, pour que le plus grand nombre sache bien quelles sont les armes de guerre employées par l’Etat pour tirer sur la foule.
Les gilets jaunes ont également été gazé place Kleber samedi dernier
Soir au milieu des touristes. Ils étaient pourtant pacifique et scandaient Macron demission.